Ruptures conventionnelles banalisées

Fil d'actualités économiques | 24 mars 2021

Alors que 36% des ruptures de CDI à temps complet se font via une rupture conventionnelle selon l’Unedic, le dispositif est largement prisé des salariés créateurs d’entreprise, qui disposent, outre leur indemnité conventionnelle éventuellement bonifiée par du supra-légal, de droits à chômage qui leur permettent de lancer leur projet sans se payer d’emblée. Les ruptures conventionnelles individuelles représentent désormais 21% des dépenses de l’assurance-chômage (soit 7 milliards d’euros), mais sans se substituer aux licenciements ou démissions, alors que le nombre de ruptures de contrat de travail a progressé de +18% en 10 ans. A 444.000 unités en 2019 (+1,5% annuels), la rupture conventionnelle individuelle a trouvé son rythme de croisière, avec un petit coup d’arrêt du fait de Covid19, à 425.000 unités l’an dernier (-4,4% annuels).